Le blog de Félix Basin

Pour le moment, on n’a plus besoin de nous.
Retour à Paris avec nos pauvres petits lauriers.
Nous sommes déçus, il va falloir monter la garde aux portes de la Capitale. Nous finirons ainsi l’année 1914.

C’est la Victoire de la Marne -
Pour moi, modeste soldat de 2ème classe, je fus en faction sous un pont miné à Pontoise : j’ai eu une nuit affreuse : anxiété, bourrasque, vent, pluie ; finalement, rhume de cerveau ; ce n’est rien, car j’aurais pu avoir le cerveau emporté en entier. Je dois vous apprendre que le 30e est bataillon volant appuyant l’armée chargée de battre l’aile droite allemande en retraite.
Enfin tout va bien, mais je me permettrais de vous recommander de faire des économies, car je crains la durée de cette guerre.

Prochaine note: 30 septembre

Toujours dans la région de Creil paralysant une fraction de l’armée ennemie en retraite.

Prochaine note: 14 septembre

Nous avons fourni notre petit effort dans le grand rétablissement de la Bataille de la Marne ; nous harcelons l’armée allemande de Von Klück qui se replie vers l’Est en abandonnant sa marche sur Paris. J’espère que, fuyant Paris à l’ instar de nos gouvernants, vous avez pu trouver un endroit tranquille.

Prochaine note: 10 septembre

Départ triomphal à travers la capitale ; sortie par la barrière de Clichy, en direction de Compiègne. Journée très rude ; habitude du sac perdue ; pour beaucoup, manque d’entraînement à la marche.
Nous croisons vers Enghien des kilomètres de voitures de réfugiés qui descendent du Nord ; ce n’est pas gai.

Prochaine note: 7 septembre

Notre petit groupe a réussi enfin à se faire admettre, pour venir en renfort au 30e momentanément à Paris. Nous n’avons pas attendu longtemps.

Prochaine note: 3 septembre