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30/11/2018

30 novembre 1918

Je pars avec une permission de 20 jours ; cette fois, c’est bien la dernière...

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21/11/2018

20 novembre 1918

Un peu d’ordre commence à régner ; le déblaiement s’active et nous commençons, nous les vieux, à penser à notre retour dans nos foyers. -
Mais on a encore besoin de nous pour garder et faire travailler les prisonniers, les jeunes étant partis occuper les provinces reconquises.
On va nous donner une permission ultime... et par roulement vers la fin du mois. Je ne pense pas être libéré avant l’Année de Grâce 1919...

prochaine note : 30 novembre

12/11/2018

12 novembre 1918

Vouziers : une ruine complète, pas une maison intacte ; des monceaux de décombres obstruent les voies.
Je garde avec ma Compagnie de mitrailleurs 500 prisonniers ; Dieu, qu’ils sont misérables, mais dociles... Je n’ai rien à leur donner à manger ; il va falloir obtenir un camion pour aller chercher du pain et du riz à l’arrière à une station magasin.
J’ai l’ordre de faire travailler au déblaiement, mes Boches sont soumis et exécutent les besognes les plus répugnantes ; c’est affreux de les voir chercher dans les détritus de toutes sortes de quoi manger...

prochaine note : 13 novembre

11/11/2018

11 novembre 1918

12 heures -
C’en est fait, l’Armistice est signé... La Grande minute est passée, quelle délivrance... On l’avait tant désirée, tant attendue, si bien gagnée...
Je pense à la joie de Paris en ce jour et à celle de toute la France enfin libérée de ce fléau...
Ici, c’est une sorte de torpeur ; à la joie se mêle le regret d’une victoire, de Notre victoire confisquée. D’abord, on n’y voulait pas croire, puis il a fallu se rendre et accepter ce destin ; la lassitude, les fatigues, les privations de ces trois derniers mois temporisaient les plus déterminés à la lutte.
Ce matin, je croisais sur la route le 417ème Régiment d’artillerie lourde qui revenait de l’avant (régiment inutilisable dans cette course de vitesse) ; tous les hommes lassés, ballotés sur leurs chevaux étiques, semblaient chevaucher dans une indifférence complète sur la route qu’ils croyaient sans fin, n’en ayant jamais vu le terme depuis 50 mois.

prochaine note : 12 novembre

05/11/2018

5 novembre 1918

Quelle poussée... Pourvu que les Idéalistes, les sentimentaux ne nous empêchent pas de parachever notre Œuvre. Nous pouvons en finir pour longtemps peut-être ; mais il faut terrasser à fond ce démon de la Guerre...

prochaine note : 11 novembre

02/11/2018

2 novembre 1918

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Station d’Autry à 16 heures
Notre téléphoniste au Central capte une note sensationnelle, disant :
“Avec nos saluts d’amitié, nous vous faisons connaître que vous pouvez vous rendre à Corfou, sous la protection du drapeau blanc pour conférer avec le Commandant en Chef des troupes alliées”
signé
Clémenceau, Lloyd George, Orlando, Colonel House.

prochaine note : 5 novembre