11/11/2018
11 novembre 1918
12 heures -
C’en est fait, l’Armistice est signé... La Grande minute est passée, quelle délivrance... On l’avait tant désirée, tant attendue, si bien gagnée...
Je pense à la joie de Paris en ce jour et à celle de toute la France enfin libérée de ce fléau...
Ici, c’est une sorte de torpeur ; à la joie se mêle le regret d’une victoire, de Notre victoire confisquée. D’abord, on n’y voulait pas croire, puis il a fallu se rendre et accepter ce destin ; la lassitude, les fatigues, les privations de ces trois derniers mois temporisaient les plus déterminés à la lutte.
Ce matin, je croisais sur la route le 417ème Régiment d’artillerie lourde qui revenait de l’avant (régiment inutilisable dans cette course de vitesse) ; tous les hommes lassés, ballotés sur leurs chevaux étiques, semblaient chevaucher dans une indifférence complète sur la route qu’ils croyaient sans fin, n’en ayant jamais vu le terme depuis 50 mois.
prochaine note : 12 novembre
06:01 | Tags : première guerre mondiale, armistice, 417ème régiment d'artillerie | Lien permanent | Commentaires (0)
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