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25/04/2017

25 avril 1917

Déplacés à nouveau, nous sommes sur le front de Champagne, vers la Butte du Mesnil. Il fait un temps de chien, il neige presque tous les jours.
Hier par exemple, nous avons eu une tempête de neige, ce matin, il gelait fortement et ce tantôt re-neige... J’admire cette constance des éléments, c’est un enseignement de la continuité dans l’effort. Pourvu qu’il fasse beau au 15 Août, jour de la pendaison de l’Empereur (demandée par le “gentleman” Lloyd George), tout est là.
Si j’osais vous faire une confidence, je vous dirais que les Boches sont comme nous enrhumés ; je les ai entendu tousser aux petits postes et j’ai bien regretté de n’avoir pas de pastilles Valda ; à défaut de cela, on leur a f... des grenades, cela peut leur rappeler Séville et les pays du Soleil..
Pays du Soleil, quel rêve... Ah, la sale Champagne... Et dire que c’est vers l’Est que tendent nos efforts ; pourquoi l’Allemagne n’occupe-t-elle pas la place de l’Espagne ? Pourquoi Phébus nous boude-t-il, pourquoi ?.. Oui, après tout, pourquoi ne suis-je pas avec vous sur les rives de la douce Méditerranée ?

prochaine note : 4 mai 2017