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31/08/2015

31 août 1915

Quand vous recevrez cette lettre, il y aura un an que nous serons partis à la défense de notre sol ; hélas, le résultat est loin d’être satisfaisant ; et ceux-là seuls qui n’ont pas donné leurs efforts, leur temps et leurs souffrances dans cette lutte trouvent que tout va bien et qu’il n’y a qu’à continuer et tenir...
Comprenez-moi bien : je n’ai nullement l’idée qu’il faille abandonner actuellement, nous aurions fait un immense sacrifice pour rien ; mais je m’inquiète quand je lis que nous allons incessamment être outillés, et que les gens chargés de nous fournir le nécessaire passent un temps précieux à faire des discours dans lesquels ils montrent un courage que je voudrais voir étaler ici à cinquante mètres de l’ennemi.
Et puis, il y a ces “salauds” d’Anglais qui attendent hypocritement que nous soyons les uns et les autres à bout de souffle. Ah, ceux-là...

 

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