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01/09/2015

1er septembre 1915

Difficulté de vous écrire : j’ai pris et repris ma lettre trois ou quatre fois ; entrant et sortant de mon terrier, nous sommes furieusement bombardés ; néanmoins je reste le plus possible dehors car j’ai horreur du noir et de l’humidité ; mais si j’écris peu, je pense beaucoup :
C’est sous un marmitage intense que l’on “pense” le plus sans rien dire, mais c’est dans le calme parfait que l’on parle le plus sans “penser”.
Saura-t-on jamais combien dans cette guerre se sont fait tuer pour un rayon de soleil ???? Pouvant sommeiller tranquilles au fond de leur noir gourbi, ils ont été fauchés par un éclat de torpille parce qu’ils voulaient voir un peu plus longtemps la lumière.”

prochaine note: 4 septembre

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