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27/09/2015

27 septembre 1915

Lundi 27- 4 heures -


Départ précipité pour la Fille-Morte (Argonne).
Le Kronprinz fait attaquer pour faire diversion aux échecs de Champagne. Mais nous sommes là... Pluie diluvienne -
Voulons manger : impossible, départ avec un bout de fromage -
De l’eau autant qu’on en veut, mais pour l’usage externe seulement -

La nuit nous prend en route forestière et plus nous avançons, plus nous sommes barrés par les obus. Continuons : obus asphyxiants (pas très redoutables) - Sommes ensuite à notre poste 4ème ligne ; les 1ères étant attaquées, nous devons soutenir en cas d’insuccès.

Dans la tranchée, de la boue, de l’eau, pas de lumière -
On se heurte, on s’arrache — Enfin, la pièce est en place -
On cherche un refuge, à tâtons  - un trou noir, j ‘y tombe...
Dix centimètres d’eau, m.... . Nous passerons la nuit ici ; il pleut toujours et le bombardement continue.

Ne pensons plus à manger - nuit longue et pénible -
L’ Aurore... enfin. Un capitaine du Génie a pitié de nous et offre une soupe de sa Cie, sauvés...

Nos poilus ont flanqué la pile aux Boches ; prisonniers ; ça va bien partout...
Bruit infernal de centaines de pièces qui vomissent boulets et mitrailles.

prochaine note: 28 septembre

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