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17/08/2016

17 août 1916

 Ici tout est fait dans les ténèbres, on est tellement à découvert qu’il faut rester bien au fond de sa tranchée ; si la curiosité vous prend de passer la tête au-dessus du parapet, immédiatement vous êtes salué d’une salve de coups de fusil tout comme un chef d’ Etat .
J’ai bien ri hier avec ces idiots de Boches ; ayant mis mon casque au bout d’un bâton, je le promenai à quelques centimètres de la tranchée ; au bout de peu de temps, une mitrailleuse se mit avec rage à le canarder, d’ailleurs sans résultat.
La nuit, une petite attaque se déclenchait devant nous à 0 heure, une heure après tout était calme ; l’ennemi est bien aimable dans ce secteur; on le sent accroché par ailleurs.
Dans mes courses à travers les boyaux, le spectacle est lamentable ; les tranchées ont été ouvertes par places à travers un cimetière et il n’est pas rare de voir des cercueils coupés en deux pour le libre passage du boyau. Ainsi hier, j’ai dû taire travailler pour retirer des restes de jambes qui sortaient du sol et barraient notre route. Cela nous arrivera encore de faire aussi lugubre découverte ; nous rassemblons les ossements et les enterrons à nouveau comme nous pouvons.

prochaine note : 21 août 2016

 

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