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07/01/2017

7 janvier 1917

Et le cours continue, pas toujours drôle : instruction et manœuvres très dures.
Depuis un jour ou deux nous respirons, on nous laisse jouir d’une paix relative. Vous surprendrai-je en vous disant que cet après-midi de Dimanche je ne suis pas libre ? Peut-être pas, car vous êtes déjà fixées sur la “chiourme” qui nous régit ici et qui nous fait regretter le vrai front ; voilà l’explication de ma réclusion.
Depuis ce matin, je suis aux arrêts ; oui dà, aux arrêts ; le Crime ? le voici dans toute son horreur...
Ici frémissez ... J’ai, étant Commandant de Compagnie, rendu un faux appel. (Ceci ne vous dit rien, oh, profanes...) Au moment de partir en exercice, on me demande si tout le monde est présent ; un camarade attardé, mais me suivant, n’étant tout de même pas arrivé sur le rang, je n’hésite pas et pour lui éviter une punition je réponds : “Tout le monde présent”.
À ce moment, l’autre vient et s’étale lourdement devant la Compagnie : tableau... Je suis pris en flagrant délit de faux... et voilà pourquoi je suis aux arrêts pour quatre jours. Si après cette sévère discipline, nous ne sortons pas vainqueurs de la guerre, alors vraiment on pourra douter de tout. Je reste néanmoins convaincu que notre manière d’instruire est toute spirituelle et qu’une grande différence existe entre nous et... d’autres peuples.

première guerre mondiale,mourmelon,instruction,1914-1918

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prochaine note : 24 janvier 2017

 

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