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23/12/2017

23 décembre 1917

Nous revoilà dans la dure période des longues nuits et du froid : bourrasques de neige, pas d’abris ; d’affreux petits gourbis dans un sol complètement détrempé, nous sommes très, très mal...
Nous n’avons pas d’eau... et pour faire le jus que l’on ne peut aller chercher à l’arrière, nous avons été obligés de ramasser la neige dans un vieux récipient afin d’en obtenir un peu de liquide. Je souffre surtout du froid aux pieds...
Quatrième hiver de misère... et pendant qu'ici nous luttons dans la souffrance, des gens à l’arrière trahissent...
Au front, l’espoir des poilus est en Clémenceau qui fait figure de chef ; je crois qu’il n’aura peur d’aucun député ni sénateur défaitiste. Pour moi, j’ai grande confiance en lui, c’est à peu près le seul homme qui montre du courage en paroles et en action.

prochaine note : 6 janvier 2018