14/02/2017
14 février 1917
Après la misère morale, la misère physique.
Je souffre d’une éruption de boutons sur toute la face ; ceci est arrivé assez rapidement ; j’en ai accusé le froid après avoir accusé le perruquier et son rasoir.
Mes bobos font des petits et j’ai fini par inquiéter « Gallien » ; le Major m’a dit de venir me faire panser ; j’ai retenu le mot “Impétigo” ; c’est très douloureux ; impossible de se débarbouiller, à plus forte raison de se raser ; voyez d’ici la tête que je puis avoir ; c’est un parasite baladeur, ah le chameau... qu’il me fait souffrir, cela démange, brûle, empêche tout repos.
Il paraît que c’est la conséquence d’un mauvais état général (fatigue, manque d’hygiène et alimentation insuffisante). Cela n’exempte nullement du service, en ce moment il ne suffit pas pour cela d’avoir la tête bandée, il faut pour le moins l’avoir coupée.
(extrait du livret d'instruction de Félix Basin à Mourmelon)
prochaine note : 25 février 2017
15:23 | Tags : première guerre mondiale, mourmelon, instruction, impétigo, 1914-1918 | Lien permanent | Commentaires (0)