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28/07/2018

25 juillet 1918

Je viens de prendre un bon repos - un repos entier -. Après avoir retiré mes bottes qui depuis quinze jours, ne faisaient qu’un tout avec mes extrémités inférieures, je me suis endormi du sommeil du juste.
Au réveil, c’est avec une grande joie que je contemple notre cuistot préparant la popote ; on va manger à sa faim du rata chaud, boire à sa soif le pinard national, déguster un jus odorant, assis devant une vraie table ; la vie est belle...
Nos agapes devaient être magnifiques, mais des rescapés de l’attaque du 14 Juillet, libérés avant nous, étaient passés par notre campement de l’arrière et avaient fait subir le denier supplice à quelques pauvres “Janot” élevés avec soin par notre sympathique chef de popote pendant la période de préparation en juin.
En effet, nous devions faire un civet de victoire, mais... le mitrailleur propose et le faux frère dispose ; nous lui pardonnons car, lui aussi, devait avoir grand faim.

prochaine note : 30 juillet 2018