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10/05/2015

10 mai 1915

Eh bien voilà, ma première nuit aux petits postes est passée. Beaucoup de fatigue et de peine pour y arriver ; mais aucune émotion de ma part ; je suis convaincu maintenant que si l’émoi doit me prendre, ce sera après le coup reçu, avant : rien à faire.

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Nous sommes en tranchée de 1ère ligne pour six jours sans aucune relève ; les canonnades d’avions sont constantes, c’est très intéressant. Inutile de penser, je crois, à une offensive sur notre front ; les défenses y sont formidables. Attendons les diversions qui viendront certainement.
Je vous prie de n’avoir aucune inquiétude à mon sujet. Je vous souhaite tout le calme dont nous manquons ici ; ma santé est parfaite, je ne souffre que du manque de sommeil ; aussi, dès que je trouve une pierre hospitalière, à toute heure du jour, je m’offre cinq minutes de “roupillon”. Donnez le bonjour à tous les amis de ma part ; dites-leur bien tout ce qu’ils perdent en n’étant pas avec nous.
J’aurai des choses gaies à vous conter en rentrant ; que de bonnes blagues. J’attends avec impatience une lettre de vous, cela, je pense, m’arrivera encore quelquefois.

Prochaine note: 13 mai

 

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