09/06/2015
9 juin 1915
Nous allons quitter notre campement. Au repos, on se retrouve entre amis ; j’apprends que Le Cor est couché sur la paille dans une salle de la Mairie. Il a une bronchite, un peu de conjonctivite. Avec l’absence totale de soins, on ne sait jamais ce que cela peut devenir. Ici la panacée universelle est l’iode et l’eau bouillie. Quant au major, sa science consiste à demander aux malades ce qu’ils veulent qu’on leur fasse en ayant soin d’ajouter qu’il n’a rien pour les soigner.
Comme vous le voyez, la présence de cet officier n’apporte qu’un secours moral comme celle du prêtre; on n’a qu’à se croire hors de danger après une conversation avec lui ; heureux ceux qui ont la foi et pas trop de fièvre...
prochaine note: 10 juin
06:00 | Tags : première guerre mondiale, argonne, tranchées, 1914-1918 | Lien permanent | Commentaires (0)
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