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08/07/2015

8 juillet 1915

Vous me demandez à connaître ma position exacte, je vais donc vous la décrire:

La tranchée de 1ère ligne est garnie de créneaux distants de 1m 50 environ ; un tireur se promène et en surveille une dizaine dans le jour, la nuit on double cette garde. Les autres hommes se reposent dans les abris. Une mitrailleuse, tous les 50 mètres environ, prend une des meilleures positions pour faire des feux croisés avec sa voisine et empêcher toute avance vers la ligne.
On en augmentera le nombre au fur et à mesure que nous en aurons davantage car leur feu est d’une efficacité parfaite.
On fait, pour dissimuler ces pièces, des sortes de petits blockhaus couverts de gros rondins de bois et de couches de terre, le tout camouflé par du feuillage. Le sommet dépasse à peine le sol et se confond avec lui ; pour chaque pièce, il y a cinq hommes et un chef de pièce.
Le jour, les hommes prennent deux heures de faction à tour de rôle et la nuit, deux hommes veillent de 20 h à minuit et deux autres de 0 h à 4 h du matin ; ce qui ne les empêche pas d’accomplir les différents travaux : nettoyage, approfondissement des tranchées, réparation des accidents causés par les bombardements, plus les corvées de soupe et de café qu’il faut accomplir par un trajet d’une heure au moins à travers les boyaux pour atteindre les cuisines, dissimulées en arrière des lignes à contre-pente, dans un abri de terrain.
A peu près à cette hauteur se trouve l’artillerie de montagne, c’est-à-dire les 75 ; ils sont à deux ou trois kilomètres des lignes ; ils bombardent par-dessus nos têtes les lignes ennemies et font en cas d’attaque ce qu’on appelle un tir de barrage sur la zone neutre, le “no man’s land”.
Quant à la distance qui nous sépare de la ligne ennemie, elle est très variable, il faut compter en ce moment 50 mètres.

 

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