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24/07/2015

24 juillet 1915

Cette lettre va rouler sur un sujet bien matériel, bien prosaïque ; mais il a ici une grande importance.
Sachez donc que lorsque vous me ferez un colis à l’avenir vous devrez le composer ainsi : des sardines, du thon, un petit saucisson de ménage ; du pâté de foie acheté en vrac, que vous mettrez vous-même en petit pot et non pas ces petites boîtes confectionnées qui coûtent fort cher et dont tout le prix va à la terrine et à l’ étiquette.
Peut-être essayez d’une boite de pois ; pas de pain d’épices, pas de pruneaux, pas de caramels, pas de citrons ni de gâteaux, car ces choses ne calment pas l’appétit et font peine à ceux qui “la crèvent”.
Et puis, il faut se nourrir ; comme dit notre ami Kremer :
“Quand l’estomac parle tout se tait”.
Au fait, savez-vous que j’ai retrouvé ce brave copain ? Je viens d’obtenir qu’il rentre avec nous à la compagnie mitrailleuse ainsi que Nexon ; voici donc la triplice reformée ; que dis-je ? avec Le Cor, la quadruplice ; Kremer arrive bon premier comme caporal et Nexon comme tireur.


Je termine cette petite lettre car il faut que je m’occupe d’expédier la corvée de soupe ; ce n’est pas que nous manquions de marmites, mais je trouve la cuisine allemande “un peu lourde”.

 

prochaine note: 25 juillet

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