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14/07/2015

14 juillet 1915

La nuit du 13 au 14 a été terrible en ligne.
Seul avec ma pièce, j’étais au repos alors qu’une division entière était engagée. Actuellement, il y a une accalmie. Mais que de victimes...
J’ai vu passer 700 soldats, 700 souffrances diverses, de bénignes, de terribles ; mais il faut le dire bien haut, aucun de ces malheureux ne se plaignait ; un seul gémissait, sa blessure était affreuse ; mais il s’est tu bien vite quand il s’est aperçu que nous le regardions - c’est très crâne -.
J’ai vu de ces blessés attendre des heures entières à  moitié dévêtus, sous une pluie d’orage, grelottant de fièvre, les voitures trop rares qui, cependant, n’arrêtaient pas de faire la navette pour les conduire à l’arrière. Quelques-uns bénissaient leur blessure, pensant que c’était un moindre mal et espérant, grâce à elle, ne plus revenir dans cet enfer.

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