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14/07/2015

14 juillet 1915, midi

Illusions perdues, espoirs envolés, douces chimères évanouies au lever de l’aurore... Images trop justes de la perte du café au lait que j’avais tant désiré et que j’ai perdu dans cette tourmente...
L’homme propose et ... le Boche dispose. Pourvu de munitions abondantes, il attaqua violemment dans la nuit de lundi et dès le mardi matin, on nous fit partir à la rescousse rejoindre notre front si gaiement abandonné quelques heures auparavant. Voilà comment se termina ce repos tant souhaité. Au Fer à Cheval, on se bat vigoureusement ; il y a là les 72 - 150 - 161 - 162e arrivés en renfort. Malgré toute sa force l’ennemi ne nous fait pas rompre. J’ai hier pour la première fois subi les gaz asphyxiants - c’est un procédé vraiment dégoûtant - mais puisque le fait est là, il n’y qu’à agir de réciprocité ; cela vaudra mieux que les récriminations imbéciles des journalistes et même que les discours grandiloquents du sinistre Viviani dont les Boches se f... comme de leur premier caleçon.
J’ai vu hier soir le fils de M. Prost qui est ici sous-lieutenant et seul chef rescapé de sa compagnie ; il a déjà été blessé une fois et il a beaucoup de chance de ne pas revenir demain matin ; aussi m’a-t-il donné une lettre pour son père, lettre à remettre plus tard si...

 

prochaine note: 16 juillet

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