16/07/2015
16 juillet 1915
Ne vous alarmez pas ; je vais être moins livré à ma solitude ; car si j’ai perdu Kremer et Nexon qui sont restés fantassins, j’ai retrouvé Le Cor qui vient à ma compagnie comme sergent mitrailleur, ayant suivi les cours de sous-officiers.
A l’heure où je vous écris, nous sommes en train de nous faire confectionner un délicieux café par “nos hommes”.
Ne tenez pas compte de ce que vous pouvez apprendre. Il est fou de vouloir compter le nombre fabuleux de fausses nouvelles qui se colportent en une heure de temps : ainsi, nous qui sommes face à l’armée du Kronprinz, en cinq minutes, nous entendons dire que nous sommes enfoncés, puis que nous enfonçons, et en réalité, nous prenons toujours notre “jus” à la même place.
prochaine note: 18 juillet
06:00 | Tags : première guerre mondiale, argonne, tranchées, 1914-1918 | Lien permanent | Commentaires (0)
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