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21/12/2015

21 décembre 1915

Ayant quitté mon repos, je viens de me retrouver en ligne dans un énorme blockhaus, face au plateau de Bolante ; c’est là sans aucun doute où je finirais cette année 1915 si Dieu me prête vie.
La gelée a fait son apparition, le terrain s’est enfin durci ; on marche plus facilement et tout de même le séjour dans la terre sera moins malsain.
J’ai avec moi deux pièces mitrailleuses dont l’une est commandée par le caporal Kremer qui, en permission, est remplacé actuellement par Nexon ; cela est très heureux car ce dernier, malade en ce moment, n’aura pas à assurer les veilles au créneau ; il pourra donc relativement se reposer.
Depuis hier soir il neige et la triste Argonne a revêtu sa parure blanche. Le front, bruyant hier, est enseveli sous le silence ; la mort de la nature semble avoir calmé la rage les hommes.

prochaine note : 25 décembre

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