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08/11/2016

8 novembre 1916

(carte non envoyée)

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Aux armées

Le 8 novembre 1916

Ce pauvre permissionnaire rêveur n'a pas trouvé ce qu'il attendait. C'est qu'il a bien changé pendant ces deux années, j'allais dire ces deux siècles.

Le poilu endolori par tant de secousses est devenu d'une sensibilité excessive. Endoloris physiquement par la guerre, ils ont le cœur à vif, ces malheureux hommes. Ils ont trop réfléchi, trop rêvé, trop imaginé, habitués aux obus et à la mort, ile craignent les mots sceptiques, les regards indifférents qui blessent, en somme de grands enfants, et il faut si peu de choses pour que les enfants aient du chagrin.

Dans leur solitude, ils ont magnifié leur amour par les songes, par les regrets, par l'espérance... Des tranchées chaque nuit s'élèvent des millions de nostalgies et de désirs qui peut-être s'en vont troubler les femmes restées à la maison.

Hommes égoïstes, pourquoi vouloir que l'on souffre de votre absence?

Oh! Pas par méchanceté, nous savons trop ce qu'est la souffrance. Mais cette philosophie console (?) qui permet d'oublier parce que le temps est long et que l'absent tarde à revenir.

Perce (?) Prier (?) douloureusement le cœur du poilu. Et les retours sont bien tristes après ces pénibles constatations.

prochaine note : 10 novembre 2016

 

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