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15/07/2018

15 juillet 1918

15 heures - Çà y est, nous sommes en pleine bataille ; comme prévu, l’ouverture s’est faite le 14 Juillet, à 23 h 50. Seulement, avec cette différence que, prévenus par les renseignements de prisonniers ennemis, nous l’avons devancée de quelques minutes.
Un bombardement d’ensemble (de 75) précis et formidable, est tombé sur la ligne de départ prête à l’attaque, faisant une bouillie monstrueuse d’humains, cependant que les lignes de réserves étaient broyées par nos gros canons. L’artillerie ennemie elle-même, prise d’avance, fut fort mal en point ; ce n’est que longtemps après notre déclenchement qu’elle put répondre et sans succès.

20 heures - Le duel d’artillerie continue, formidable. C’est un déluge d’obus de tous calibres - Dieu, qu’il est bon d’être tout petit à de certains moments...
Seulement voilà, l’estomac a toujours la même capacité et le ravitaillement ne vient plus ; un quart de boule seulement reste à chacun ; c’est peu, d’autant que l’on ne peut savoir quand finira cette plaisanterie, si encore on pouvait dormir... Il y a des heures que nous n’avons pu nous livrer à cette douce pratique.
Je suis pour commander mes deux pièces de mitrailleuses dans un trou entre elles deux, trou que j’ai fait faire sur les indications d’un Capitaine de tirailleurs tunisiens ; il mesure 1m20 de profondeur sur 0m60 de large ; les épaules et la tête seules sont apparentes c’est évidemment un minimum de cible à offrir. Je suis aphone, tellement il a fallu hurler les ordres pour qu’ils soient entendus dans le tonnerre des départs et des éclatements.

15 juillet 1918 recto.jpg

Les premières lignes

Fonds Basin, photographie prise en juillet 1918

prochaine note : 16 juillet 2018

 

 

16/09/2017

16 septembre 1917

Notre compagnie de mitrailleurs est pour le moment commandée par le lieutenant Védie depuis le départ du Capitaine Garnier ; je suis de ce fait chef de section et assez indépendant. Nous prenons les lignes devant Massiges , en Champagne.

prochaine note : 12 octobre 2017