Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/08/2016

14 août 1916

 Nous voici installés ; j’ai pris contact avec le secteur, nous venons de dîner : une soupe, 30 g de viande bouillie, 45 cl de vin, un jus ; cela est parfait car mon estomac avait besoin de repos après les agapes offertes pendant ma permission. Tout est donc pour le mieux.
Nous allons attendre les évènements en prenant quelque réjouissance aux exercices d’extermination des rats qui sont en grand nombre et qui luttent à qui mieux mieux (eux aussi).

prochaine note : 17 août 2016

 

13/08/2016

13 août 1916

 En tranchée à Tahure -
Pourvu de mon modeste calendrier, j’ai pu m’apercevoir que cette aube maussade annonçait un Dimanche. Après avoir fait 8 km de route et de tranchées je suis arrivé avec mon équipe à mon poste, tard dans la nuit.
Ici tout est différent de l’Argonne. On marche toujours en terrain plat et découvert ; le paysage est désolé et aucun oiseau même ne vient rompre la mélancolie de cette nature ingrate. Le seul moment où je pensais que mes yeux allaient pouvoir s’intéresser (car une lune merveilleuse éclairait notre marche) fut celui de la traversée de Perthes.
Hélas... Un seul pan de mur dentelé encore debout par miracle, des amas de pierres, de briques, quelques grilles tordues, des herbes folles, c’est tout ce qui reste du village.
La fraîcheur de la soirée succédant à la chaleur énorme du jour faisait s’exhaler la senteur tes herbes foulées sous nos pas ; alors complaisamment, on se laissait aller à respirer avec quelque agrément ; mais petit à petit, comme si ces senteurs aimables nous étaient interdites, se révélèrent d’horribles odeurs cadavériques qui nous replongèrent dans notre atmosphère de bataille.
Rien de bien surprenant car nous habitions les tranchées boches prises par nous dans notre offensive de septembre 1915 et des tas de cadavres avaient été jetés là et recouverts d’une simple couche de craie.

prochaine note : 14 août 2016

 

08/08/2016

8 août 1916

 Nous monterons probablement en ligne en direction de Tahure. Ce coin de Champagne est extrêmement triste ; la température y est étrange, dans le jour une chaleur énorme, pénible, aggravée par la blancheur aveuglante du sol, et dès le soir le vent fraîchit à ce point qu’il fait presque froid, la nuit on est réveillé gelé.
Enfin tout cela est la monnaie courante de la misère du front ; il ne faut pas s’y attarder par ces temps de cataclysme. Nous sommes favorisés comme secteur et de cela il faut se montrer satisfait.

prochaine note : 13 août 2016

 

04/08/2016

4 août 1916

 Retour - Cette permission tant attendue n’est plus qu’un souvenir ; tout bonheur est consommé ; nous voici donc à nouveau séparés ; faisons des vœux pour que ce soit la dernière fois...
Mon voyage a été possible ; arrivé à 24 heures, ayant couché dans une maison abandonnée, j’attends le matin pour me mettre en route à travers la Champagne pouilleuse. J’ai retrouvé le bureau de ma compagnie sur un terrain de craie à quelques kilomètres des lignes ; j’ai fait un déjeuner sommaire et j’attends pour savoir ce que l’on fera de moi ; peu m’importe, je vis de souvenir et d’espoir...

prochaine note : 8 août 2016

 

26/07/2016

26 juillet 1916

 Enfin, ça y est... je pars, je suis parti...

prochaine note : 4 août 2016

 

25/07/2016

25 juillet 1916

 Somme -Tourbe. Nous sommes campés dans ce nouveau secteur. Nous devons prendre les lignes demain ; ici, tout semble tranquille, le combat est plus au nord.

prochaine note : 26 juillet 2016