05/05/2016
5 mai 1916
Nous avons pris position à la cote 309 et 310 ; ce n’est pas précisément un lieu de tout repos.
prochaine note : 14 mai 2016
06:00 | Tags : première guerre mondiale, verdun, tranchées, 1914-1918 | Lien permanent | Commentaires (0)
02/05/2016
2 mai 1916
Nous sommes arrivés au Bois Saint-Pierre ; y sommes campés sous la tente. Nous recevons les éclaboussures et le tir à longue portée qui dépassent les sommets où la bataille fait rage. Ce campement est extrêmement pénible à tous points de vue.
prochaine note : 5 mai 2016
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28/04/2016
28 avril 1916
Départ de l’Argonne pour Verdun. Nous ferons partie de la 2ème armée.
prochaine note : 2 mai 2016
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25/04/2016
25 avril 1916
Le bruit court que nous allons être appelés à la bataille de Verdun... C’est bien notre tour.
prochaine note : 28 avril 2016
06:00 | Tags : première guerre mondiale, argonne, tranchées, 1914-1918, verdun | Lien permanent | Commentaires (0)
17/04/2016
12 avril 1916
Ce matin à cinq heures, le soleil brillait déjà à l’horizon. Avec la joie que donne la lumière, je saluai cette nouvelle journée. Je regardai ce tableau tragique si connu et que l’on contemple cependant à chaque instant comme si l’on devait y découvrir quelque chose de nouveau.
Devant moi, la croupe ravagée du “Fer à Cheval” rayée des nombreux boyaux conduisant à la première ligne et qui semble déserte. En effet, qui hormis nous pourrait croire que des êtres humains veillent dans ce silence sous cette terre chaotique ?
Vers la droite, les pentes des Courtes-Chausses donnent le même spectacle, cependant un peu plus mouvementé, car sur les flancs la Route Marchand y permet l’arrivée des ravitaillements à dos de mulet, la nuit, à travers mille obstacles. Plus loin, mais encore à notre vue, c’est Bolante et son plateau mystérieux ; que de combats se sont livrés là... Et que se passera-t-il demain ? A l’horizon : VERDUN, point si imposant que le monde entier fixe les yeux sur lui. Une rafale bruyante me tire de ma contemplation : derrière moi, ce sont les 75 qui vont rappeler à l’ennemi que le sol sur lequel il est n’est pas conquis.
Je suis des yeux le sillage que trace dans l’air l’obus rapide ; le point de chute est là devant moi un peu à ma gauche ; c’est l’Y, position tant de fois disputée ; le soleil dont rien n’arrête la course éclaire maintenant toute cette nature mouvementée ; l’Allemand rageur répond à notre brusque réveil ; et toujours lourd, sachant la nique que l’on fait à son 77, nous envoie ses 105.
Un bruit énorme, de la terre soulevée, des troncs d’arbres retournés, une lourde fumée qui lentement s’élève et presque aussitôt, comme pour faire oublier tout ce tonnerre, une gentille mésange envoie quelques notes gaies en picotant le tronc d'un bouleau mort.
Et comme malgré tout mon âme se plait aux choses aimables, j‘oublie la vilaine guerre étant si gentiment rappelé par cet oiseau charmant aux douceurs de la vie.
prochaine note : 25 avril 2016
10:37 | Tags : argonne, tranchées, première guerre mondiale, 1914-1918, verdun | Lien permanent | Commentaires (0)
27/03/2016
27 mars 1916
J’ai quitté Eclaron et me voici de nouveau à la Thibaudette où je retrouve mes vieux briscards moroses ; je crois que j’aurai quelque peine à me faire à leur résignation maussade alors que je viens de quitter tant de gaîté et d’entrain ; je serais heureux si j’ étais nommé dans un régiment de jeunes, cela plairait mieux à mon caractère... Mais enfin, nous ne sommes pas là pour nous amuser.
Je trouve Kremer au repos et j‘apprends qu'il a obtenu une citation, cela lui donnera droit à la Croix de Guerre, cette croix tant convoitée par ceux qui ne font rien et chichement donnée à ceux qui luttent, s’exposent ou meurent...
A l’État-major de mon régiment on m’a dit savoir que j‘étais proposé pour être sous-lieutenant, mais rien d’officiel. Que se passe-t-il ?
Je suis allé à Bellefontaine, commune mitoyenne, pour voir ce vieux Chauveau ; j’ai eu la malchance de le rater; je sais qu’il vit là à peu près tranquille ; s’il peut s’y maintenir, tout ira bien pour lui.
Je viens de réentendre le canon, enfin me revoilà dans la bataille ; demain, je saurai où je dois promener mes guêtres.
prochaine note : 11 avril 2016
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