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16/07/2018

16 juillet 1914

Tout va bien, notre offensive est réussie et le dégât chez le voisin d’en face est considérable; il n’a pu sortir et c’est nous qui allons lui rendre visite.
L’aviation s’explique au-dessus de nous et nous recevons les éclats d’obus des tirs anti-aériens (le fantassin n’est jamais oublié dans les distributions, d’où qu’elles viennent).
Nous n’avons pas eu les gaz - çà, c’est de la veine —, le vent était avec nous.

juillet 1918 recto.jpg

Les premières lignes

Fonds Basin, photographie prise en juillet 1918

juillet 1918 verso.jpg

(dos de la photographie)

"La batterie de 75 la plus avancée

après l'attaque allemande de juillet 1918"

prochaine note : 18 juillet 2018

18/03/2018

18 mars 1918

Peut-être aurez-vous lu que l’aviateur Richthoffen a été descendu ; c’était l’as allemand ; ses compatriotes lui comptent 79 victoires.
Vous vous rappelez sans doute mon récit fait à l’époque de ma dernière permission, dans lequel je vous disais avoir échappé de bien peu d’être mitraillé à très courte distance par un aviateur ennemi; eh bien, c’était ce titi-là.
Cela nous e été certifié par le Commandant ; d’ailleurs son avion, surnommé Fantômas (ce qui veut dire brigand, assassin, je crois) avait été nettement reconnu.
Ceci augmente mon dépit d’avoir été empêché de le tirer (ma mitrailleuse étant aux mains d’un merveilleux incapable) ; non... mais me voyez-vous f...tant par terre le Zigoto Fantômas Enfin, si je ne l’ai pas eu, je peux au moins me vanter de lui avoir échappé ; il n’a pas été plus malin que moi et mon honneur est sauf...
D’ailleurs il m’est bien inférieur aujourd’hui, puisqu’il est mort et que je suis encore en vie.

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Affiche réalisée par les enfants de Paris, 1918, pour soutenir l'effort de guerre

(Fonds Félix Basin)

prochaine note : 21 mars 2018

02/03/2018

2 mars 1918

Je vais partir en permission : la 7ème.
Hélas, sera-ce la dernière ?
Alors que je faisais de sérieux efforts pour me nettoyer et revêtir une tenue correcte pour vous venir embrasser, un beau tumulte éclate sur le bivouac où nous sommes en ce moment.
C’est un avion ennemi qui passe et repasse avec témérité et nous mitraille à moins de 50 mètres de hauteur. Un de nos cuisiniers est tué, d’autres hommes blessés ; je me précipite à ma mitrailleuse, mais le Capitaine (nouveau venu parmi nous) veut occuper la place de tireur. Comme il ne connaît rien à notre appareil, il encombre sans résultat le poste.
C’est pur hasard si nous ne sommes pas descendus...
L’alerte est passée et je pars pour Paris... après avoir manqué le départ pour le Grand Voyage...

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Affiche réalisée par les enfants de Paris, 1918, pour soutenir l'effort de guerre

(Fonds Félix Basin)

prochaine note : 16 mars 2018