Le blog de Félix Basin

Tout ce mois s’est passé dans une furieuse préparation ; ailleurs la bataille a été rude ; l’ennemi a attaqué sur 80 km de front de Dormans à Ste-Menehould ; il a de lourdes pertes sans succès utile. Notre tour va venir et je crois que notre travail sera définitif d’autant que sur les fronts alliés la situation va s’éclaircir et qu’un rayon de soleil victorieux commence à percer.

dessin de Félix Basin, 1918

prochaine note :5 juillet 2018

saillant de la Côte 142, secteur du Cornillet, 6ème compagnie du 130 RI

(noms écrits au dos de la photo : P.P. Ollivier, Cap. Clairet, soldat Loudil (?), soldat Bouillie (?), sergent Rabaud)

prochaine note : 25 avril 2017

J’ai retrouvé mes compagnons à la Thibaudette, me revoilà  de nouveau en Argonne.

prochaine note : 20 mars 2017

 Je vous envoie les photos relatives au bombardement qui a démoli mon abri et dans lequel j’ai été légèrement blessé.
Comme vous le voyez, je “pose”encore, j’ai un peu les reins malades, mais çà tient tout de même ; le trou noir du fond à droite est celui fait par l’éboulement sous lequel j’étais ; le torpillage a eu lieu de trois heures à six heures du soir.
La torpille qui m’était destinée est arrivée à 16h30. Comme vous pouvez le constater, un Auvergnat, en plus de la tête, a les reins assez solides ; seulement je crois un peu au miracle depuis celui-ci.

Troisième photo : vous pourrez constater le sus-dénommé Basin parti dans le pays des rêves ; il est pris par son copain Le Cor qui, trouvant ce tableau remarquable, en fait une photo pour la postérité.

photo prise en Argonne par Le Cor, vraisemblablement en février ou mars 1916 (avant le départ pour Verdun)

prochaine note : 27 septembre 2016

 Retour - Cette permission tant attendue n’est plus qu’un souvenir ; tout bonheur est consommé ; nous voici donc à nouveau séparés ; faisons des vœux pour que ce soit la dernière fois...
Mon voyage a été possible ; arrivé à 24 heures, ayant couché dans une maison abandonnée, j’attends le matin pour me mettre en route à travers la Champagne pouilleuse. J’ai retrouvé le bureau de ma compagnie sur un terrain de craie à quelques kilomètres des lignes ; j’ai fait un déjeuner sommaire et j’attends pour savoir ce que l’on fera de moi ; peu m’importe, je vis de souvenir et d’espoir...

prochaine note : 8 août 2016

 Enfin, ça y est... je pars, je suis parti...

prochaine note : 4 août 2016