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03/10/2015

3 octobre 1915

C’en est fait ; la belle avance de cette offensive de septembre est à nouveau arrêtée ; il va falloir reprendre la tranchée... Un grand espoir était né et maintenant il n’y a qu’à “tenir” encore...
Nous reprenons nos positions en Argonne.

prochaine note: 6 octobre

28/09/2015

28 septembre 1915

Mardi 28 - 10 heures -

Notre Capitaine nous envoie à manger du bœuf froid et des pommes de terre à l’eau (toujours) et un quart de pinard (hurrah...) Bombardement - Pluie -

16 heures Bombardement de l'ennemi : obus asphyxiants sur notre ouvrage - sommes fortement incommodés - colères violentes devant notre impuissance... Nous leur ferons payer cher à l’occasion.

Trois jeunes poilus venus en renfort du 31ème actif sont menés évanouis ; dame... ce ne sont pas les grognards.

17 heures Soupe apportée, puis nuit profonde, mangeons comme des chiens, à même les gamelles - Toujours de l’eau - Notre artillerie fait rage - Nuit épouvantable - Tempête -

Malgré toute cette misère, sommes contents ; pour ma part, je suis plus heureux qu’aux beaux jours des repos aux Islettes.

prochaine note: 3 octobre

27/09/2015

27 septembre 1915

Lundi 27- 4 heures -


Départ précipité pour la Fille-Morte (Argonne).
Le Kronprinz fait attaquer pour faire diversion aux échecs de Champagne. Mais nous sommes là... Pluie diluvienne -
Voulons manger : impossible, départ avec un bout de fromage -
De l’eau autant qu’on en veut, mais pour l’usage externe seulement -

La nuit nous prend en route forestière et plus nous avançons, plus nous sommes barrés par les obus. Continuons : obus asphyxiants (pas très redoutables) - Sommes ensuite à notre poste 4ème ligne ; les 1ères étant attaquées, nous devons soutenir en cas d’insuccès.

Dans la tranchée, de la boue, de l’eau, pas de lumière -
On se heurte, on s’arrache — Enfin, la pièce est en place -
On cherche un refuge, à tâtons  - un trou noir, j ‘y tombe...
Dix centimètres d’eau, m.... . Nous passerons la nuit ici ; il pleut toujours et le bombardement continue.

Ne pensons plus à manger - nuit longue et pénible -
L’ Aurore... enfin. Un capitaine du Génie a pitié de nous et offre une soupe de sa Cie, sauvés...

Nos poilus ont flanqué la pile aux Boches ; prisonniers ; ça va bien partout...
Bruit infernal de centaines de pièces qui vomissent boulets et mitrailles.

prochaine note: 28 septembre

25/09/2015

25 septembre 1915

Tout est rompu , le cours est disloqué ; chacun doit repartir dans sa formation ; une grande attaque est déclenchée...

prochaine note: 27 septembre

18/09/2015

18 septembre 1915

Me voici à Bellefontaine ; rien de bien saillant dans cette vie de camp que l’on mène ici ; nous nous levons dès 5 h. du matin, nous partons à 6 h. à  l’instruction où chacun commande à tour de rôle, lit la carte, fait de l’orientation et fait prendre des dispositions de combat.
Lorsque nous rentrons à 10 h 30, nous sommes bien las et nous allons manger notre soupe (à la manière des pourceaux) ; puis un peu de repos et à 13 h. nous recommençons.
Voici ce que je fais et cela parmi les jeunes gens de l’active qui sont d’ailleurs pleins de respect pour nous qu’ils appellent les grands-pères. Ces cours vont se poursuivre, mais pas très longtemps car il est question d’une grande attaque française en Champagne.

prochaine note: 25 septembre

16/09/2015

16 septembre 1915

Une note est venue m’enjoindre de me rendre au peloton des sous-officiers, à Bellefontaine. Je partirai aujourd’hui à onze heures pour 15  jours environ pendant lesquels je serai loin des «  bals  ». Mon étoile est encore assez heureusement brillante car depuis quelques Jours, nous subissons ici un bombardement sérieux.

prochaine note: 18 septembre