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18/07/2018

18 juillet 1918

Un peu de répit après la bourrasque. On consolide les positions acquises, on mange à peu près à l’heure et l’on dort d’un œil entre deux gardes ou surveillances.

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Fonds Félix Basin

Photographie du lieutenant Le Cor, compagnon de Félix Basin depuis le début de la guerre,

juin ou juillet 1918

prochaine note : 24 juillet 2018

16/07/2018

16 juillet 1914

Tout va bien, notre offensive est réussie et le dégât chez le voisin d’en face est considérable; il n’a pu sortir et c’est nous qui allons lui rendre visite.
L’aviation s’explique au-dessus de nous et nous recevons les éclats d’obus des tirs anti-aériens (le fantassin n’est jamais oublié dans les distributions, d’où qu’elles viennent).
Nous n’avons pas eu les gaz - çà, c’est de la veine —, le vent était avec nous.

juillet 1918 recto.jpg

Les premières lignes

Fonds Basin, photographie prise en juillet 1918

juillet 1918 verso.jpg

(dos de la photographie)

"La batterie de 75 la plus avancée

après l'attaque allemande de juillet 1918"

prochaine note : 18 juillet 2018

15/07/2018

15 juillet 1918

15 heures - Çà y est, nous sommes en pleine bataille ; comme prévu, l’ouverture s’est faite le 14 Juillet, à 23 h 50. Seulement, avec cette différence que, prévenus par les renseignements de prisonniers ennemis, nous l’avons devancée de quelques minutes.
Un bombardement d’ensemble (de 75) précis et formidable, est tombé sur la ligne de départ prête à l’attaque, faisant une bouillie monstrueuse d’humains, cependant que les lignes de réserves étaient broyées par nos gros canons. L’artillerie ennemie elle-même, prise d’avance, fut fort mal en point ; ce n’est que longtemps après notre déclenchement qu’elle put répondre et sans succès.

20 heures - Le duel d’artillerie continue, formidable. C’est un déluge d’obus de tous calibres - Dieu, qu’il est bon d’être tout petit à de certains moments...
Seulement voilà, l’estomac a toujours la même capacité et le ravitaillement ne vient plus ; un quart de boule seulement reste à chacun ; c’est peu, d’autant que l’on ne peut savoir quand finira cette plaisanterie, si encore on pouvait dormir... Il y a des heures que nous n’avons pu nous livrer à cette douce pratique.
Je suis pour commander mes deux pièces de mitrailleuses dans un trou entre elles deux, trou que j’ai fait faire sur les indications d’un Capitaine de tirailleurs tunisiens ; il mesure 1m20 de profondeur sur 0m60 de large ; les épaules et la tête seules sont apparentes c’est évidemment un minimum de cible à offrir. Je suis aphone, tellement il a fallu hurler les ordres pour qu’ils soient entendus dans le tonnerre des départs et des éclatements.

15 juillet 1918 recto.jpg

Les premières lignes

Fonds Basin, photographie prise en juillet 1918

prochaine note : 16 juillet 2018

 

 

10/07/2018

10 juillet 1918

Fritz aussi est prêt, paraît-il
Il veut attaquer, je pense que quelque chose d’imprévu va se passer : nous avons des prisonniers allemands qui ont causé.

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"Les Apaches à Guillaume",

dessin de Félix Basin

prochaine note : 15 juillet 2018

07/07/2018

7 juillet 1918

Visite de Clémenceau aux lignes, devant Massiges.

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dessin de Félix Basin, 1918

prochaine note : 10 juillet 2018

05/07/2018

5 juillet 1918

C’est décidé : notre offensive est prévue.
Le jour ?... Mystère.
Nous sommes à nos postes de combats, fortement retranchés avec des champs de tir parfaits, une artillerie considérable derrière nous.

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dessin de Félix Basin, 1918

prochaine note : 7 juillet 2018